Poème gagnant
Quand le livre est ouvert, commence le voyage
Et je ne vois plus rien qu’un doux rêve ondoyant,
Une grâce, un bonheur loin d’un monde bruyant ;
Tel un prince charmant, m’offre un nouveau rivage.
Il ne me déplaît pas de rester sous l’ombrage
Et le merle rieur courtise le printemps,
Réveille en moi l’enfant qu’il faut garder longtemps.
Ah ! quelle belle ivresse où mon cœur n’a plus d’âge.
Le pourpre du soleil sur ma robe en satin
S’estompe et disparaît. Le ciel change de teint
Et l’horizon se vêt d’une cape de cendre.
La pluie survient alors et le ruisseau panique.
Je ferme avec regret mon roman fantastique.
Joli songe, au revoir ! je ne peux plus t’entendre.